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Economie

Autorisation de mise en commerce - Réticence des opérateurs

13/08/2020 05:00 © Moov

Les autorités priorisent la sécurité sanitaire en cette période de déconfinement progressif. Les petits opérateurs doutent.


Interdiction. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) vient de publier une note de rappel sur l’obligation de l’obtention d’une autorisation de mise en commercialisation sur les produits et denrées alimentaires.

En pratique, cette note du ministère s’adresse aux importateurs et producteurs locaux dans le domaine de l’alimentaire pour rappeler à ces derniers les mesures à respecter pour la sécurité sanitaire des consommateurs, notamment sur la qualité des produits mis sur le marché ou encore pour réduire le risque face à certains réseaux de falsificateurs de date de péremption des produits importés.

Ainsi, avant de mettre les denrées alimentaires sur les étales, tous les importateurs et producteurs doivent obtenir l’autorisation de mise en commercialisation (AMC) octroyée par le MICA en plus du certificat de conformabilité délivré par le ministère de la Santé Publique. « L’obli­gation de possession d’une AMC est une mesure déjà effective depuis des années. Avec le retour progressif à la normale du mode de consommation en parallèle au déconfinement, il s’avère nécessaire de remettre les points sur les i de manière à maîtriser la sécurité sanitaire au maximum » annonce Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Indus# trie, du Commerce et de l’Artisanat.

Qui rajoute que « pour le moment, cette mesure impacte en priorité les importateurs et producteurs d’une certaine envergure. Pour ce qui est des petites et moyennes entreprises de production, le ministère optera encore pour une campagne de sensibilisation et de formalisation pour aider les petits opérateurs ».

Du côté des opérateurs, les avis sont partagés. « Il nous a fallu trois ans pour obtenir le certificat de conformabilité auprès du ministère de la Santé Publique malgré le fait que toutes les procédures de sécurité sanitaire aient été respectées. Après, l’obtention de l’AMC est aussi susceptible de prendre du temps. Des étapes qui ralentissent considérablement le développement de nos activités » souligne le gérant d’une PME œuvrant dans l’agroalimentaire. Une façon pour cet opérateur de suggérer un allègement des procédures avant d’entamer des mesures de sanctions.

Pour rappel, les produits qui ne sont pas en position règlementaires feront l’objet de saisie et de retrait du marché à tout moment. Ainsi, certains producteurs, afin d’éviter ces mesures de sanctions, préfèrent se résigner à attendre le temps qu’il faut pour la commercialisation.

« Les coûts en terme de recherche et de développement pour lancer un produit représentent déjà une part importante de notre budget. En plus de cela, s’ajoutent la lourdeur des procédures administratives pour l’obtention des certificats et autorisations. Une situation qui désavantage surtout les petits producteurs dont les trésoreries ne peuvent tenir sur le long terme sans commercialisation du produit » explique notre interlocuteur. Charge à ces opérateurs d’accélérer l’obtention de ces autorisations afin de ne pas stagner dans le processus de développement de leurs activités.

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