• Cours de change
  • 4 399,93 AR
  • |
  • $3 987,83 AR
Image
Economie

Crise économique - Le secteur privé exige un plan de soutien immédiat

20/06/2020 02:30 © Moov

Hier, les représentants des travailleurs et des employeurs se sont interrogés sur l’absence de mesures immédiates au profit du secteur privé formel rongé par la crise


Absence de dialogue social et inconscience des pertes de revenus et de recettes. C’est le constat évoqué par tous les représentants des employeurs et des travailleurs réunis hier en solidarité au siège de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Anta­nanarivo. « Les travailleurs ne peuvent plus vivre car parmi eux se trouvent ceux qui perçoivent une portion du salaire et d’autres, environ, cent milliers, n’en perçoivent plus étant donné qu’ils sont licenciés ou mis en chômage technique », enchaîne Remi Henri Botoudi, secrétaire général du syndicat des travailleurs chrétiens ou Sekrima, lors de sa prise de parole.

Révélant une quasi-insatisfaction du secteur privé après la rencontre avec les dirigeants politiques mercredi dernier, les représentants du patronat réclament « un soutien financier aux entreprises et aux employeurs, notamment à ceux mis en chômage et se retrouvant sans ressources ». Invitant à la contemplation de la situation actuelle de la majorité des ménages, Andrianavalomanana Raza­fiarison, président du Fivmpama ou Groupement du patronat malgache, appelle à la « prise de conscience de l’urgence ». Pour Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar ou GEM, « Les mesures prises par l’État dans le contexte actuel de la crise s’apparentent à un programme d’infrastructures ».

Les représentants des employeurs et travailleurs rappellent à l’État « l’actualité de la crise à considérer au lieu de solutions réalisables après la crise dont la fin est inconnue ». Andrianavalo­manana Raza­fiarison parle d’un « plan de soutien exigé par la situation pour permettre une reprise normale du fonctionnement des entreprises ».

« Des mesures urgentes sont requises pour permettre aux entreprises et aux employés de revivre normalement. Plusieurs pays d’Afrique en situation similaire de déficit public ont pu négocier avec les partenaires techniques et financiers et l’État doit en faire de même pour financer l’octroi de subventions. La situation actuelle de l’économie nationale est comparable à un patient abandonné à son sort, sans soins », alerte Andriana­valomanana Razafiarison.
Une responsable étatique requérant l’anonymat indique pour le cas de la semaine dernière, « la tenue de trois journées bloquées du mercredi au vendredi pour préparer les dossiers de Madagascar afin de bénéficier d’un prochain financement dans le cadre du FCR ou facilité de crédit rapide donné par le FMI, vu que cette institution est en mission virtuelle par visioconférence ». Mercredi, face aux dirigeants politiques, le secteur privé a évoqué « l’opportunité de subventions destinées à venir en aide aux personnes en perte d’emploi et se retrouvant sans revenus tandis qu’ils ont travaillé et cotisé dans le cadre formel le temps de leur carrière ». Pour Remi Henri Botoudi, « Le capital humain et le capital financier sont corollaires, sans le premier, le second ne peut pas fonctionner comme il faut ». Thierry Rajaona plaide pour « une continuité des soins destinés aux employés par la structure compétente ».

En précisant que le pays compte trois cent mille emplois formels dont le tiers se retrouve supprimé, Thierry Rajaona a expliqué hier face à la presse, « l’existence de plus de 160 millions de dollars donnés par la FMI pour soutenir la lutte contre la covid-19 d’une part, et pour permettre de venir en aide au secteur privé d’autre part ». En charge de l’économie et des finances, le ministre Richard Randria­mandranto a déjà avancé « l’absence de moyens pour assurer l’allocation de subventions ».

Lire la suite

Articles Similaires