• Cours de change
  • 4 399,93 AR
  • |
  • $3 987,83 AR
Image
Economie

Plan multisectoriel d'urgence - Le privé suggère le renforcement des mesures

18/06/2020 03:27 © Moov

Les répercussions de la pandémie largement au-delà de la sphère sanitaire. Les acteurs économiques l’ont signifié au gouvernement au palais présidentiel.


Insuffisante. Un bouquet garni de suggestions a été offert au chef de l’Etat par les représentants du patronat malgache hier à Iavoloha. Des propositions de solutions, face à la crise économique, ont été exposées par l’ensemble du secteur privé lors de la concertation au sommet. « Les chiffres officiels décrivant l’état des lieux de la situation de l’emploi à Madagas­car sont loin de refléter la réalité. Ce ne sont pas dix mille mais cinq cent mille travailleurs qui se retrouvent en situation de précarité à cause de la crise. Ces dix mille ne représentent que les salariés en difficulté que leurs employés ont bien voulu déclarer à l’inspection du travail » annonce Andrianavalomanana Razafiarison, président du groupement du patronat (FIVMPAMA).
Une façon pour ce responsable de remettre les pendules à l’heure sur l’envergure de l’impact de la crise sanitaire sur le milieu économique. Les trésoreries de la majorité des entreprises, membres de ces groupements sont mises à mal. Raison pour laquelle elles ont dressé une liste détaillée de leurs doléances.

Des demandes de suppression complète des obligations fiscales pour cette année d’exercice jusqu’à la réduction du taux d’intérêt bancaire à moins de 5%, en passant par le recouvrement de certains impayés que l’État doit encore à certains opérateurs, notamment ceux qui ont collaboré sur le Fonds de développement local ou encore sur la difficulté qu’ont les jeunes entrepreneurs à accéder au financement promis par l’État.
« Rien qu’à l’exemple de la région Boeny, moins de cinq demandes sur six mille ont reçu les fonds du projet Fihariana. Par ailleurs sur le plan fiscal, le report des dates butoirs pour le paiement des impôts ne peut être considéré comme une alternative sur le long terme » rajoute le président du FIVMPAMA.

Tous les secteurs d’activité possibles ont ainsi pu faire entendre leurs voix, le temps de quelques heures de concertation. Dans les hautes sphères cependant, la vision est déjà au-delà du contexte de pandémie. « Si nous sommes ici présentement c’est pour planifier concrètement le scénario de l’après coronavirus. Ensemble, l’État et le secteur privé qui est le moteur de l’économie définiront les lignes et stratégies de redressement, de relance et de développement du pays. Suite à vos demandes, des mesures économiques ont déjà été prises dès le début de la pandémie. À ne citer que le report des paiements d’obligations fiscales ou encore les charges patronales au niveau de la sécurité sociale des employés. Une autorisation de rapatriement de devises à hauteur de 80% sans pénalité sera mise en place » explique le président de la république Andry Rajoelina.

Le plan multisectoriel d’urgence présenté hier se concentre ainsi sur l’appui à l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, les mesures fiscales et monétaires atténuant les effets de la pandémie tout en mettant un programme d’infrastructures pour la stimulation économique. « Nous allons nous concentrer sur l’industrialisation du pays. Il s’agit de renforcer la production nationale de manière à ne plus dépendre des importations. Une stratégie d’industrialisation qui est déjà inscrite dans le plan Marshall » rassure le chef de l’État.

Lire la suite

Articles Similaires