Crise sanitaire : Une perte de 10 milliards ariary pour Tsaradia
Tout comme les autres compagnies aériennes mondiales, la compagnie malgache Tsaradia est aussi dévastée par cette crise sanitaire. D’après son directeur général, Andriamamonjy Rafanomezantsoa, plus de 6000 annulations de vols ont été enregistrées depuis le début de l’interdiction des vols domestiques conformément aux mesures imposées par l’Etat dans cette crise sanitaire. « Aujourd’hui, nous estimons nos pertes entre 2,5 à 3 millions de dollars », a-t-il confié à la presse mercredi au siège de la compagnie à Ankorondrano Antananarivo.
La filiale domestique d’Air Madagascar se contentait entre temps de quelques miettes en assurant le transport de matériels sanitaires et de première nécessité en province et un rapatriement de 88 étrangers. A cela s’ajoute l’ouverture momentanée du réseau intérieur du pays du 7 au 9 avril dernier.
Pour le moment, elle est encore debout. Elle s’en sort encore malgré cette zone de turbulence. Sous d’autres cieux, plusieurs compagnies aériennes sont très durement impactées par la fermeture des frontières et la suspension des vols. A l’image de la compagnie mauricienne Air Mauritius ou encore South African Airways qui sont des victimes de l’arrêt brutal du trafic aérien. Ces deux compagnies se trouvent en ce moment dans des situations très délicates. Pour Tsaradia, « aucun employé n’a été mis au chômage que ce soit partiel ou total. « Nous continuer de fonctionner jusque-là », a souligné le DG de Tsaradia. Mais la compagnie pourrait-elle tenir débout jusque quand ?
Pour survire, les dirigeants de la compagnie se sont tournés vers le fret en lançant des vols tout-cargo à partir de ce dimanche 24 mai. Dans un premier temps, Tsaradia fera le pont entre la capitale et la ville de Sambava. Ainsi le départ depuis Antananarivo est prévu à partir de 9h. Le départ depuis Sambava est programmé à partir de 12h15. Une initiative qui tombe bien en cette période de campagne de vanille.
« Ces vols tout cargo devraient alors si tout déroule comme prévu, tenir ce même rythme tout en limitant les dégâts pour encore un mois et demi ou deux mois dans la mesure où ils couvriraient 5 à 10% de nos revenus ».
Lova Rafidiarisoa
