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Economie

Conjoncture - Le secteur privé sur les rotules

19/05/2020 01:03 © Moov

Annoncé pour fin avril, le plan de mitigation pour le secteur privé et l’économie en général n’a toujours pas été annoncé, ni abordé par le Président, au grand dam des chefs d’entreprises.


Silence, on meurt. « La quasitotalité des entreprises membres sont à l’arrêt », déclare le président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) Hery Lanto Rakotoarisoa. « Fin avril, nous avons fait le topo de l’impact du confinement sur les activités des entreprises. 70% des membres tournent au ralenti dont 15% sont en cours de cessation totale d’activités », indique le président du Groupement du patronat malgache (FivMpaMa) Andrianavalomanana Razafiarison. Le secteur privé est à l’agonie dans une certaine indifférence des autorités du moins dans les discours. Les ministères à vocation économique se sont faits discrets ces dernières semaines dans le cadre des débats autour de la pandémie de Covid-19. Le secteur privé est dans l’expectative quant au plan de mitigation annoncé pour la fin du mois d’avril.

«Nous avons attendu dimanche une déclaration sur notre secteur, déclare un opérateur dans le tourisme. Nous sommes déçus. Je ne sais pas si le gouvernement voit ce qui se passe sur le terrain notamment pour ce qui est du tourisme ».
D’après le président du GEFP, ce que les entreprises attendent du plan de mitigation est avant tout un soutien pour le paiement des salaires. « Le report des taxes ne règle pas le problème de trésorerie. Les autres pays soutiennent une partie des charges salariales. Nous avons proposé des mécanismes dans ce sens lorsque nous avons été consultés », ajoute-t-il. Pour le GEFP, c’est le textile qui est le plus touché avec une soixantaine d’entreprises, employant chacune entre mille cinq cents et deux mille cinq cents employés. Même son de cloche chez Andrianavalomanana Razafiarison. Le président du FivMpaMa avance également une aide financière directe pour la préservation des emplois. « Pour nous, il devrait y avoir une ligne budgétaire pour deux à trois mois pour les salaires afin de maintenir les emplois», explique-t-il. Il va plus loin dans son raisonnement en ajoutant la nécessité d’un soutien à la consommation par le non paiement de l’impôt sur le revenu salarial et assimilés (IRSA). « Il est nécessaire d’améliorer le pouvoir d’achat car il y a actuellement un problème d’offre mais également de demande ».

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