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Economie

Loi de finances rectificative - Une gymnastique budgétaire pour l’État

05/05/2020 03:40 © Moov

Le projet de loi de finances rectificative sera l’un des sujets phares de la session parlementaire qui démarre ce jour. Étant donné la conjoncture, le budget de l’État pourrait être revu de fond en comble.


Un casse tête. Com­ment adapter le budget de l’État aux impératifs de la crise sanitaire et ses conséquences ? Une question à laquelle le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat devront répondre durant la session parlementaire qui démarre ce jour. Sauf changement, le projet de loi de finances rectificative (LFR), devrait être l’un des principaux sujets de cogitation des travaux parlementaires. Dans un article paru hier, Richard Randriamandrato, ministre de l’Économie et des finances indique que « la première mouture du texte est disponible et n’attend plus que la session parlementaire (…) ».

À entendre Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, et Rivo Rakotovao, président du Sénat, les deux Chambres attendent de pied ferme le projet de texte budgétaire. « La révision du budget de l’État sera la priorité de cette session. (…) Il faudra tenir compte des imprévus, conséquences de la crise sanitaire », indique la boss de la Chambre basse.

Le grand argentier parle d’une prévision de recette revue à la baisse. De près de sept mille milliards d’ariary, dans la loi de finances initiale, elle ne serait que d’environ cinq mille milliards d’ariary. Pareillement, la nouvelle prévision de croissance publiée le 15 avril est réduite à 1,5%, si elle était initialement affichée à 5,5%.

« Nous devons revoir les orientations prioritaires compte tenu des moyens à notre disposition », suggère le numéro un du Sénat. Des économistes et observateurs estiment pourtant, que la situation économique post-crise sanitaire risque d’être plus dramatique que les prévisions actuelles. Outre les difficultés économiques locales, la situation internationale complique la donne.

À entendre les différentes suggestions vis-à-vis du projet de LFR, tous s’accordent à donner la part belle au financement des actions de relance économique et de soutient aux volets sociaux. Et s’il faut se faire à l’idée que les recettes seront largement réduites, les dépenses vont augmenter pour soutenir la guerre épidémiologique et le relèvement après crise.

Après un mois et demi d’état d’urgence sanitaire, cependant, l’économie suffoque. Le glissement de l’aria­ry est un signal inquiétant. L’exportation quasi à l’arrêt pourrait en être une explication. Le projet Ambatovy, par exemple, tourne au ralenti.

Le retour à la normale du commerce mondial ne semble pas pour bientôt. « Il faudra trouver ce que l’on va faire de nos stocks de produit d’exportation périssables », avance Rivo Rakotovao.

Des secteurs d’activité comme l’aviation et le tourisme sont, par ailleurs, pratiquement à terre. Les mesures restrictives pour maîtriser la propagation du Covid-19 met à mal l’ensemble des activités de production et inflige une claque cinglante à l’emploi. Les usines tournent au ralenti. Bien que cela risque d’amincir un peu plus les finances de l’État, il faudra, pourtant, trouver des aménagements fiscaux pour donner du souffle au secteur privé une fois la crise sanitaire passée.

En soutien aux conséquences de cette crise sanitaire, les Partenaires techniques et financiers (PTF), mettent à disposition quelques 444 millions de dollars. Il semble que cette somme ne suffise pourtant pas, à servir de parachute économique. Le cours de l’aria­ry, toujours dans le dur, le démontre.
Une partie des aides internationales, du reste, est surtout destinée aux actions sanitaires contre le coronavirus et servent à financer les filets de sécurité sociaux

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