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Economie

Consommation - Difficile acheminement des produits agricoles

02/04/2020 02:45 © Moov

Les barrages érigés aux périphéries de la capitale ne laissent pas passer des produits de consommation. Ceux-ci disparaissent peu à peu des étals d’Antananarivo.


Les marchés de quartier ne sont plus approvisionnés comme il faut. Les pommes de terre, les carottes ou concombres et les fruits disparaissent des étals des vendeurs de légumes d’Ampefiloha, des 67ha ou encore d’Antoho­madinika. Des quartiers populaires de la capitale. Une commerçante d’Ampe­fi­loha raconte que leurs fournisseurs à Anosibe en disposent peu ou pas. Seules quelques grandes surfaces en possèdent encore mais à des prix différents de ceux des marchés de quartier. « Ces aliments sont autorisés à s’introduire dans la ville malgré les mesures de confinement partiel mais le s camion s transporteurs ne peuvent plus sortir au niveau des barrages pour pouvoir en transporter d’autres, parce qu’ils sont vides au retour », raconte alors un commerçant grossiste.

Les oignons et légumineuses en provenance des régions Boeny et Sofia risquent également de ne plus pouvoir inonder les marchés tananariviens. Les fournisseurs de lait en gros d’Ambato­mirahavavy vendent la bouteille d’un litre et demi à un prix dérisoire de 1000 ariary faute de pouvoir acheminer leur produit dans la capitale. Ils rencontrent aussi le même problème. Les véhicules de transport sont bloqués aux barrages au retour. Un seul fournisseur pourtant arrive à vendre quelques 300l de lait par jour au minimum en temps normal à raison de 3500 ariary le litre. Ils n’ont plus d’autres choix que de longer le long de la RN1 en attendant des passants ou les rares véhicules particuliers qui pourraient passer.

A Ampary Soavinan­driana, un agriculteur raconte sur les réseaux sociaux, qu’il vend le kilo de ses carottes à 100 ariary aux clients de son village même. Les carottes se vendent normalement à 2800 ariary le kilo. Les transporteurs ne peuvent revenir à Ampary étant vides. « Sept sacs de carottes ont été jetés car pourries sur place et qu’actuellement, deux cent sacs n’ont toujours pas de solution », livre l’agriculteur. La plupart de ces fournisseurs utilisent les taxi-brousses, pour écouler leurs produits, alors que ces moyens de transport sont interdits de circuler. Aux dernières précisions du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP), « les produits agricoles peuvent entrer aux portes de la capitale et cette décision a été re-soulignée auprès de diverses instances ». Au niveau du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), une ligne verte, 812 a été mise en place pour recevoir les doléances de consommateurs. Mais les questions sur les pertes financières des fournisseurs et grossistes par rapport à cette défaillance de transport n’ont pas reçu de réponses claires.

Dans les régions telles qu’Atsimo Andrefana, les grossistes craignent déjà l’approvisionnement en provenance de la capitale, que ce soit en PPN ou autres produits. 80% des produits sont à commander au niveau d’Antananarivo.

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