Investissement - L’offensive de charme du Medef

Exemplaire. Si l’on doit retenir quelque chose de la rencontre entre le Groupement des entreprises de Mada­gascar et la délégation du Medef (Mouvement des entreprises de France) d’hier c’est le mot opportunités. Celles offertes par la Grande île sont nombreuses. Les représentants du Medef ont pu constater à travers les échanges et les présentations que Madagascar est une terre pleine de promesses pour les investisseurs. La présidente du GEM (Groupement des Entre­prises de Madagascar )Noro Andriamamonjiarison a souligné que les difficultés auxquelles le pays fait face actuellement représentent autant de possibilités d’investissement dans diverses activités.

La venue des patrons du Medef, la première depuis quatorze ans, est loin d’être un hasard. Faisant suite à la visite officielle du président Andry Rajoelina en France, elle montre surtout une volonté des entreprises françaises de prospecter dans un pays où tout reste à construire. Le président délégué du Medef, Partick Martin, l’un des chefs de délégation, a confirmé la disposition des entreprises françaises à contribuer aux grands projets du gouvernement. Il a souligné des discussions précises et opérationnelles avec différents ministres la veille. « Il y a des projets qui vont voir le jour singulièrement dans le domaine de l’énergie et dans le domaine des infrastructures. Il y a des choses concrètes qui se mettent en place », a-t-il lancé. Des secteurs stratégiques ont été identifiés avec entre autres l’énergie, l’approvisionnement en eau, la santé, la profession juridique et la télécommunication.

Un climat des affaires propice étant une condition à l’arrivée des investisseurs, Partick Martin de souligner des avancées réelles sur ce front avec notamment la lutte contre la corruption et la mise en place d’un cadre juridique stable. Des propos renchéris par le directeur général de l’Economic Develpement Board of Madagascar (EDBM) Andry Ravalomanda qui a indiqué que fort d’une volonté politique, les jalons d’un climat des affaires favorables sont en train d’être mis en place. « Madagascar est prêt pour le business », a-t-il lancé.

Pour le président du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar, Rado Ratobisaona, le gouvernement devrait avoir la main pour choisir les partenaires avec qui il va mener les différents projets inscrits dans l’IEM. À la question justement de la concurrence que représentent d’autres pays, Partick Martin d’affirmer que la France a une approche coopérative là où d’autres pays peuvent avoir une approche beaucoup plus agressive. « Nous voulons des partenariats de longue durée, des partenariats respectueux de nos interlocuteurs, respectueux aussi de l’environnement, de la culture et des usages plutôt que des stratégies très prédatrices qui peuvent être très séduisantes dans un premier temps. La France se veut exemplaire dans la qualité de son partenariat », a-t-il déclaré.