Coût de la vie - L’importation des PPN envisagée par l’Exécutif
Plus d’excuses. La hausse des prix des produits de première nécessité aura été une des ombres au tableau des premiers mois du quinquennat d’Andry Rajoelina dont l’un des arguments de campagne aura été la lutte contre la vie chère.
Bien qu’il ait obtenu la baisse des prix à la pompe, les prix sur les étals n’ont cessé d’augmenter. Le président de la République a pointé du doigt les opérateurs économiques peu scrupuleux au niveau des chaines de distribution à l’occasion de l’interview diffusée hier sur la TVM. Il a indiqué que l’exécutif s’est penché sur les raisons qui ont pu entrainer cette flambée des prix.
Parmi les arguments avancés par les opérateurs figure la faiblesse de l’ariary. Andry Rajoelina s’attribue ainsi les mérites de l’appréciation soudaine de la monnaie nationale, la semaine dernière.
« J’ai convoqué le gouverneur de la Banque centrale pour m’enquérir de la situation. Résultat, l’euro est revenu à 4 000 ariary en quelques jours. Les opérateurs n’ont maintenant plus d’excuses pour faire monter les prix », a-t-il lancé, en ajoutant la mise en place de prix de référence sur les PPN.
Interrogé sur des velléités d’interventionnisme, Andry Rajoelina va plus loin en indiquant que, lorsque la situation l’exige, le « gouvernement doit prendre des mesures ». Dans ce sens, il a indiqué qu’il n’est pas exclu que le gouvernement importe directement les produits de première nécessité.
Évoquant les « Tsena mora », le Président a reconnu le caractère temporaire de cette solution. Il a indiqué que sur le long terme, les Malgaches doivent produire ce qu’ils consomment mais que cela prend du temps, avançant une période de deux à trois ans pour voir les premiers résultats.
Quoi qu’il en soit, la hausse des prix, notamment ceux de l’huile de table, a été en grande partie causée par des mesures supposées protéger les industries malgaches. Force est de constater que les mesures n’ont jamais été appliquées et ont même été abandonnées en fin de compte. Mauvais signal pour les industriels.