Boeny : Des villageois créent un site touristique
L’écotourisme se développe progressivement dans la région Boeny. Un nouveau site est sur le point de voir le jour à Boanamary.
Satisfaire les amoureux de la Nature et des sites historiques. C’est l’un des objectifs du nouveau site touristique de la région Boeny, qui ouvrira ses portes d’ici quelque temps. La population du fokontany d’Ambatomalama, dans la commune de Boanamary se mobilise pour transformer leur village en un site touristique. Elle se donne la main, en effet, pour construire le site d’accueil et les chalets dans lesquels se reposeront les visiteurs.
Les habitants n’agissent pas ainsi sur un coup de tête. Ils pensent pouvoir attirer des clients, par l’existence du plus grand baobab de Madagascar à Ambatolampy-Boanamary. « Il est plus grand que celui que vous trouvez dans la ville de Mahajanga. Il mesure 27 mètres », lance Ramiara, conseiller en tourisme auprès du Programme d’appui à la gestion de l’environnement (PAGE/GIZ), hier.
Les touristes vont également pouvoir profiter d’une piscine naturelle, dont les travaux de construction sont en cours. Des jeunes plants d’arbres fruitiers sont plantés dans le site. La commune est aussi connue par l’existence du lieu de campement des milices du roi Radama Ier.
Les villageois se donnent à fond dans ce projet financé par l’Union Européenne et le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Les hommes se chargent de la construction de chalets et de la piscine naturelle. Les femmes et les plus âgés arrosent les jeunes plants. « La communauté villageoise doit ressentir l’importance de la protection de l’environnement », rajoute Ramiara.
L’objectif final est de lutter contre le changement climatique. « Une fois que les villageois disposeront d’une source de revenu, la destruction de l’environnement ne les intéressera plus », précise le conseiller en tourisme. C’est une aubaine pour cette commune où la végétation commence à disparaître, à cause de l’exploitation massive des mangroves et des feux de brousse.
Autrefois, les habitants gagnaient leur vie grâce à une société de fabrication de ciment. Depuis sa fermeture en 2004, ils exploitent la forêt pour survivre. Si aucune mesure n’est prise dans la préservation de l’environnement, les impacts du réchauffement climatique pourront être extrêmes, car Madagascar est un pays très vulnérable au changement climatique.