• Cours de change
  • 5083.21 AR
  • |
  • $4426.42 AR
Image
Economie

Maya Ralaizafindrakoto : « Trop de start-up ne décollent pas »

26/09/2019 03:34 © Moov

L’Economic Development Board enregistre des milliers de dossiers de création d’entreprise, chaque année et autant d’avis de fermeture aussi.


La course au financement constitue le principal facteur de blocage pour le développement d’un projet entrepreneurial. Un point de vue exposé lors de la présentation du Programme d’accompagnement de start-up (PASS) initié par le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade de France à Analakely, dans les locaux de l’Institut Français de Madagascar. L’initiative a été lancée afin de faire face à la pullulation de projets de start-up qui peinent à sortir la tête de l’eau. « Par ce projet, l’Ambassade de France à Madagascar, accompagnée par les partenaires locaux et internationaux, entend favoriser le rôle de moteur du développement des établissements malgaches d’enseignement supérieur et leur concours au renforcement du tissu économique du pays par l’établissement de passerelles entre les universités et les incubateurs d’entreprises », explique Maya Ralaizafindrakoto, responsable des partenariats du programme PASS. 

Selon ce responsable, malgré leurs bonnes idées, beaucoup de jeunes se trompent dans les fondements même de la création d’entreprises, dans la mesure où l’entrepreneuriat est devenu plus un phénomène de mode qu’un réel avenir professionnel pour la plupart d’entre eux. Il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, ni d’obtenir obligatoirement un financement de départ. La motivation derrière l’innovation est tout aussi indispensable en matière d’entrepreneuriat. Ainsi, idéalement, le recours au financement devrait se faire à la phase de développement de l’activité plutôt qu’à la création. 

«Certains réagissent à la vue d’une offre de financement. Etablissent un business plan juste pour obtenir ce financement sans pour autant effectuer des études d’impact de l’idée ainsi que la viabilité du produit final sur un vrai marché. Après ils se retrouvent prisonniers ou sous pression de ce financement ou des financeurs qui, au final, leur dictent la façon de gérer l’entreprise montante. Financeurs qui n’auront pas forcément la même vision de développement que le porteur de projet de base. D’où le nombre croissant de start-up en déclin, avant
même d’avoir pu réellement décoller». 

Afin d’éviter aux start-up un parcours brillant, mais bref à l’image d’une étoile filante, le programme ambitionne ainsi de favoriser la professionnalisation des filières universitaires, l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, ainsi que l’essor de projets générateurs d’opportunités économiques et d’emplois par un accompagnement professionnel, à travers la création d’une structure d’accompagnement (sans mur) adaptée pour les jeunes entrepreneurs, en partenariat avec des acteurs locaux.

Lire la suite

Articles Similaires