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Economie

Consommation - Les prix flambent au triple galop

23/09/2019 04:03 © Moov

Certains produits connaissent une hausse, voire une pénurie inexpliquée ces derniers temps. En parallèle, le cours de l’ariary chute.

 


Une cavalcade. Les prix affichés sur les étals des marchands, ces derniers temps, sont déroutants. L’inflation semble prendre ses aises tandis qu’en face, les autorités semblent rester apathiques. L’huile de table, notamment, connait une hausse miraculeuse. La vente en vrac se fait même rare dans certains quartiers et le prix du litre d’huile de table cachetée avoisine les 8 000 ariary chez certains revendeurs. Dans les supermarchés, pourtant, les prix restent stables. Dans les artères des marchés, beaucoup craignent que cette hausse du prix de l’huile de table n’aiguise l’appétit des marchands sur d’autres produits du quotidien, comme le riz ou le sucre. Certaines variétés de riz connaissent déjà une légère hausse. 
« Je révise mes prix puisque ça a augmenté chez mes grossistes et, également, mes voisins », explique Pasy, un épicier à Soavimasoandro en pleine rectification à la hausse des tarifs affichés sur ses étals, samedi. Les prix de certains légumineux connaissent, également, des pics alors qu’on est en période hivernale. Les routes menant des localités agricoles à la capitale, entre autres, bien que toujours cahoteuses pour quelques-uns, sont, néanmoins, praticables. 

Les aléas climatiques et les intempéries qui détruisent les récoltes ou transforment les routes en rivière ou en tas de boue sont, généralement, les causes des hausses des coûts des légumineux. Ce n’est, pourtant, pas le cas. 

Certains produits de saison devraient, même, connaître une baisse conséquente étant donné que les récoles ont été, particulièrement, bonnes. Dans les environs d’Amba­tondrazaka, par exemple, un seau de 15 li­tres de tomate s’achète à mille ariary. Sur les étals des marchands de légume de la capitale, pourtant, les prix ne connaissent qu’une légère baisse. Rien, de prime abord, ne justifierait une inflation, surtout, des denrées alimentaires. Andry Rajoelina, président de la République, a touché mot sur cette inflation qui s’installe à pas de course, durant le conseil des ministres du 4 septembre. 

« Le chef de l’État a souligné comme impératif, la prise de mesure stricte face à l’augmentation abusive des prix des produits de première nécessité », rapporte le communiqué de presse de cette réunion de l’Exécutif. La consigne présidentielle a été d’engager de faire un marquage à la culotte des importateurs et collecteurs de produits. « De vérifier les stocks et d’effectuer une demande d’explication sur la hausse des prix, alors que nous ne sommes pas encore en période de soudure », ajoute le communiqué du conseil des ministres du 4 septembre.

À s’en tenir aux arguments du locataire d’Iavoloha, durant ce conseil des ministres donc, l’Exécutif ne voit aucune raison qui devrait expliquer une hausse des prix à part « l’abus », des acteurs sur les marchés. Près de vingt jours après les consignes présidentielles, donnés en conseil des ministres, pourtant, la situation reste inchangée sur les étals. N’ont-ils pas été suivis d’actes de la part des responsables concernés ? Outre l’inflation qui tend à prendre ses aises, l’État doit, aussi, faire face à la dévaluation de l’ariary. 

Selon les derniers chiffres publiés sur le site web de la Banque centrale, il faut 4 170 ariary, pour pouvoir se procurer 1 euro. Le cours de l’ariary connait surtout, une forte dépréciation face au dollar américain. Toujours sur le site web de la Banque centrale, il est indiqué qu’un dollar américain s’échange à plus de 3 742 ariary. Si cette dépréciation de la monnaie malgache risque d’impacter sur les produits d’importation, elle ne devrait, cependant, pas avoir d’impact sur les prix des denrées produites localement, surtout que le prix du carburant reste stable depuis plusieurs semaines.

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