Infrastructures - Le Japon à la rescousse du projet Tatom
Confirmation. Le Japon est le premier partenaire financier prononcé dans la réalisation du projet d’extension de l’axe Antananarivo # Toamasina (Tatom). Le gouvernement du premier ministre japonais Shinzo Abe accorde un don de quatre-vingt dix milliards d’ariary pour la réfection totale de deux ponts sur la route nationale 2, inclus dans le projet Tatom. Le pont d’Antsapazana et celui de Mangoro ne permettent pour le moment qu’un passage à une seule voie. Le Japon a ainsi répondu favorablement à l’appel à financement du projet émis par le gouvernement malgache à la septième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) à Yokohama.
Le gouvernement japonais à travers l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) a déjà assuré le financement de la réalisation du schéma directeur pour l’aménagement du réseau de transport dans le projet Tatom, à hauteur de 3,5 millions de dollars. Hier, la Jica a annoncé un autre financement sous forme de don non remboursable pour élargir les deux ponts. « L’objectif est d’accompagner Madagascar dans ses grands projets d’aménagement d’infrastructures. 75% des marchandises dont le pays a besoin passent par cette route nationale. Mais, dans leur état actuel, ces ponts constituent encore un goulot d’étranglement majeur ralentissant la fluidité de la circulation » , souligne Shinji Umemoto, représentant résident de la JICA.
Les deux ponts qui font actuellement 4,5m de largeur seront transformés en ponts de deux voies avec 7m de chaussée et 1,5m de trottoirs de chaque côté. « Six ponts sur la RN2 et la RN7 ont été construits par les Japonais et les infrastructures sont toujours en bon état 20 ans après», ajoute la JICA qui insiste sur la mise en place d’infrastructures de haute qualité. Les travaux devront commencer l’année prochaine et finir en 2022. En outre, cinq cent millions de dollars sont encore nécessaires pour réaliser la phase 1 du projet Tatom.
La construction de l’autoroute de 240 km reliant la capitale au port de Toamasina, prévue en phase 3 du projet demande quelques deux milliards de dollars. D’autres appels à financement seront ainsi lancés incessamment à entendre les explications du ministre de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et des travaux publics, Hajo Andrianainarivelo. « L’important est que nous disposons d’une vision claire en matière d’aménagement et de développement d’infrastructures, suivie ensuite par des plans d’action. La loi sur le patrimoine routier vient d’être élaborée de même que la Politique nationale de développement des infrastructures et des équipements. Les textes régissant les autoroutes doivent d’abord exister avant de négocier avec les partenaires financiers », a-t-il souligné. Un décret sur les autoroutes est ainsi attendu.
