Développement - La région du Vakinankaratra à la traîne
En déclin, la région du Vakinankaratra peine à exploiter ses potentialités économiques. Des axes de développement sont proposés en ce sens.
Laissée pour compte, la région du Vakinankaratra a pourtant tout pour s’épanouir en terme de développement. Ce contexte a été exposé lors de la présentation d’un document comportant les axes prioritaires pour instaurer un socle favorable au développement de la région.
« La région du Vakinankaratra ne se développe pas comme il se doit et pourtant elle a d’énormes potentialités. 80 % de sa population sont des paysans, et le sol est fertile. La région était destiné à être une zone d’implantation industrielle prospère. Ce n’est toujours pas le cas jusqu’à présent », déplore Maya Ralaizafindrakoto, vice-président du CEERE (Club des Entrepreneurs Étudiants du Rendez-vous des Entrepreneurs) et concepteur du document visant à rehausser la région en question.
Selon le technicien, le développement du Vakinankaratra doit impérativement passer par trois axes prioritaires dont la vulgarisation du numérique, le renforcement du secteur industriel dans le domaine de la transformation et enfin la considération des ressources humaines via l’amélioration des formations pour ces derniers.
« Dans le secteur de l’industrie, la plupart du temps, les matières premières sont inexistantes. Prenons l’exemple de l’usine de production de farine. Comme les paysans ne produisent pas de blé, l’usine doit en importer pour faire tourner la production », explique le vice-président du CEERE. Une façon pour ce dernier de mettre l’accent sur le manque à gagner qu’entraîne une mauvaise orientation des activités productives de la population qui est pourtant majoritairement paysanne.
« Les potentiels agricoles de la région sont non négligeables au point que si l'exploitation de ces dernières se fait à bon escient, le Vakinankaratra est susceptible de passer à l’autosuffisance alimentaire et, pourquoi-pas, ravitailler les régions voisines. Il suffirait juste d’orienter les efforts paysans vers les produits à forte valeur ajoutée », selon Maya Ralaizafindrakoto. Par ailleurs, 80% de la population de la région est composée de jeunes de moins de vingt-deux ans dont la plupart sont au chômage après avoir accompli leurs études.
Des ressources que les industries en zones franches exploitent dans des conditions précaires. « Via le renforcement des actions de certaines infrastructures de formation et de promotion de l’emploi, les ressources humaines, du Vakinankaratra pourront alors produire à plein potentiel », souligne le technicien.
En effet, la région bénéficie de l’existence, entre autres, du centre KAREN CAREN (Centre d’Appui et de Ressource Numérique) qui vise à réduire la fracture numérique dans la région ou encore Salon Régional de l'Emploi et de la Jeunesse qui est une initiative pour dynamiser le Marché du travail dans la région du Vakinankaratra, afin de faciliter la rencontre entre l'offre et la demande d’emploi.
