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Economie

Opérateurs économiques - La filière lait sous exploitée

18/02/2019 11:55 © Moov

Le potentiel méconnu de la filière lait est synonyme de ralentissement du secteur, les premiers responsables veulent faire bouger les choses.


Loin du compte, les performances de la filière lait à Madagascar peuvent encore être améliorées. Le constat a été exposé vendredi par les premiers responsables du Malagasy DairyBoard (MDB) au siège de l’institution à Itaosy. L’organisme qui vise à promouvoir la production ainsi que la consommation du lait et des produits laitiers au niveau national a annoncé cette situation de la filière à l’occasion du lancement de la célébration de ses quinze années d’existence. « La filière laitière reste porteuse et pourrait constituer un levier pour le développement économique de Madagascar. Pourtant la production nationale laitière est encore très basse et tourne autour de cent millions de litre seulement par an », déplore Mira Rakoton¬drandria, directrice exécutive de Mala­gasy DairyBoard.

Pourtant avec près de neuf millions de bovins dont près de quatre-vingt-dix mille sont de race laitière. Un Malgache consomme en moyenne cinq litres de lait, annuellement. Comparée au Kényan, qui en consomme cent vingt litres, et au Français, avec une moyenne de deux cent cinquante litres, notre consommation nationale est encore loin de la moyenne raisonnable.

Raison pour laquelle le MDB compte marquer ses quinze année d’existence en mettant l’accent sur les appels à investissement pour la fabrication de foin à grande échelle ou encore la promotion de la production de fourrage à grande ou en contre saison afin de fournir une alimentation de qualité pour la population de vache laitière dans le pays.

Par ailleurs, « l’assainissement du secteur est aussi de rigueur », selon Haingotiana Razafindraibeprésident du conseil d’administration du MDB. Ce dernier qui rajoute que « les risques de déclin de la filière laitière sont grands à cause des mauvaises pratiques perpétrées par certains opérateurs dans la distribution de cette denrée ». Selon les observations effectuées par les responsables au niveau de la MDB lors d’une enquête effectuée par des étudiants s’intéressant au développement de la filière, très peu de collecteur respecte les normes sanitaires quant à la condition de conservation du lait depuis le trait jusqu’à l’arrivée chez le consommateur sans parler des spéculateurs qui n’opèrent qu’en haute saison, rendant ainsi les statistiques de la filière instables.

« Ces collecteurs achètent le litre du lait aux environs des 1 200 ariary chez les producteurs dans la zone du Vakinankaratra et ses environs pour les revendre au même prix à Ambodin-Isotry, Anosy, AndrefanaAmbohi­janahary ou encore d’autres points de vente en gros de lait de la capitale. L’arnaque est évidente. Certains collecteurs revendent le lait en le diluant à presque 30% de son volume avec de l’eau sans parler des rajouts de produits de conservation hors normes. Ce sont les situations comme cela que nous nous efforçons de régulariser en formalisant et en sensibilisant les producteurs à la source », conclut le PCA du MDB

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