Prix des jeunes écritures RFI-AUF : Le prix du jury à Aryella Aradrariny Andriantsitoherinteny

Pour cette cinquième édition, la plume malgache a séduit les professionnels. Surfant entre les rhétoriques, il a su imprégner son texte d’un parfait mélange doux-amer. « L’enterrement s’est déroulé tard la nuit… J’avais envie de mourir avant toi. Parce que je n’aurais pas supporté être celui qui te pleure… J’ai trop peur de l’après toi, c’est trop incertain. Alors qu’en mourant, je sais déjà que je vais devenir le plat favori des vers…Et si après ma mort, tu avais souhaité me rejoindre, je serais venu te chercher à la gare du néant. Je t’aurais appris à ne pas rire quand les vers te chatouillent le cœur ou quand les derniers gaz de ton corps s’échappent avec un pet… » Si son texte relate un profond regret, il n’hésite pas à y mettre son grain de sel en glissant subtilement un humour qui desserre l’étau et qui empoigne son lecteur. Entre deux émotions fortes, il place une légèreté qui fait que la lecture soit aussi palpitante qu’un grand huit. D’autre part, le prix du public est attribué à Jean Margelly Danaev pour son texte « Chronique d’une mante religieuse ». Les prix seront remis aux lauréats pendant la semaine de la francophonie au Québec, du 30 octobre au 3 novembre.