Sécurité alimentaire dans le Sud : Un projet ambitieux pour renforcer la résilience
Un nouveau projet de lutte contre la malnutrition dans le grand Sud de Madagascar a été lancé, avec le soutien financier de la banque allemande pour le développement (KFW), qui a accordé 28,5 millions d'euros.
106.650 personnes vulnérables
Ce projet implique deux organismes des Nations Unies, qui sont le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ainsi que le gouvernement malgache. Il se distingue par une meilleure coordination, une plus grande synergie et une approche intégrée et multisectorielle des acteurs. Le projet vise à renforcer et à étendre les activités déjà existantes dans les domaines de la nutrition, de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement (WASH), de la santé, de l'éducation et des activités agricoles. Il cible 106.650 personnes vulnérables dans 3 communes du Sud très touchées par les sécheresses répétées et les chocs divers, à savoir Itampoly, dans le district d’Ampanihy ; Sihanamaro, dans le district d’Ambovombe ; Tsivory et Ifotaka, dans le district d’Amboasary.
Se relever face aux chocs
Le projet s'adresse à des catégories de personnes plus diversifiées que les projets précédents, qui étaient limités dans le temps et dans l'espace. Il s'agit notamment des femmes enceintes, des femmes allaitantes, des mères, des enfants, des gardiens d’enfants de bas âge, des enfants d’âge scolaire et des personnes handicapées. L'objectif du projet est de permettre aux bénéficiaires d'avoir une alimentation suffisante, régulière et durable, et de les aider à se relever face aux chocs. Ainsi, le projet espère atteindre un niveau et une échelle de résilience plus élevés que ceux obtenus par les projets précédents, qui n'ont pas permis d'assurer une sécurité alimentaire durable.
Malnutrition chronique à 27%
Le projet innove également par sa méthodologie d'accompagnement. Il s'agit d'intégrer la communauté elle-même dans les approches des acteurs, en tenant compte de ses habitudes et de ses traditions, et en adaptant les actions en fonction de ses besoins. Pour cela, un atelier a été organisé ce 12 septembre, réunissant tous les acteurs déjà engagés, pour réfléchir et partager sur la manière de concrétiser les actions. A noter que l’Office National de nutrition (ONN) de Madagascar a pour ambition de réduire le taux de malnutrition chronique à 27% d’ici 2028, alors qu'il est actuellement proche de 40%. Ce projet contribuera sans aucun doute à réaliser cet objectif ambitieux, mais nécessaire pour assurer le développement du pays.
