Joséphine Rahasindraibe - Enseignante de vocation et de conviction
A 72 ans, Joséphine Rahasindraibe continue d’enseigner le Français dans un lycée privé d’Ampitatafika, Antsirabe ,depuis quelques années. « J’ai suivi l’étude en langue française à l’université. Après mon cursus, j’étais destinée à enseigner mais les circonstances ne me l’ont pas permises », livre-t-elle. Avant elle a choisi de prendre soin de sa famille en étant une mère au foyer et une épouse dévouée au côté de son mari. Josephine Rahasindraibe n’a commencé à exercer sa passion qu’en 2014.« J’ai repris l’enseignement au départ à la retraite de mon mari en 2014. J’ai commencé en tant qu’enseignante de Français dans un lycée public à Antanifotsy depuis près de trois ans », enchaîne-t-elle. Le métier d’enseignant ne se résume pas seulement en un métier mais demeure une passion, une vocation et une volonté de transmettre des valeurs. Bien que le métier ne soit pas facile, abnégation et passion animent Joséphine dans ce qu’elle fait.
« Je constate actuellement que le niveau des élèves baisse considérablement. Au début, ils m’ont demandé à chaque fois de traduire les mots en malgache. Malgré les difficultés d’apprentissage, j’ai persévéré et on note des progrès», indique-t-elle. Le métier d’enseignant n’est pas dans les meilleures conditions. Malgré ce problème, elle considère que l’amour du métier pousse à faire mieux et à donner encore plus. « Mon salaire mensuel ne couvre que les besoins quotidiens. Néanmoins, j’essaie de donner le meilleur à mes élèves », souligne-t-elle.
Pour ce faire, elle a ses propres méthodes de travail. « Je prends la classe de terminale. Chez nous, il n’y a aucune bibliothèque et les élèves ne sont pas habitués à lire des livres. Pour que mes élèves puissent faire un meilleur travail d’écriture. Je donne, ainsi, un recueil d’idées sur un thème précis comme la pollution ou encore la pauvreté. Pour faciliter l’assimilation de ce thème, je leur donne des méthodologies pour réussir le français au baccalauréat », partage-t-elle.