Le Père Pedro célèbre ses 50 ans de missions à Madagascar
Le Père Pedro Opeka a célébré hier sur la colline de Manantenasoa ses 50 années de présence sur le sol malgache auprès des plus pauvres. Plusieurs personnalités du pays étaient présentes à la cérémonie dont Mgr Odon Razanakolona, Nicolas Dupuis, des membres du gouvernement comme Marie Michelle Sahondrarimalala, Hajo Andrianainarivelo, Ernest Tsikel'Iankina ainsi que des chefs d'entreprises.
Ce missionnaire, connu pour ces actions sociales, a vécu tous les régimes successifs. De Tsiranana jusqu’à l’actuel président Andry Rajoelina. Il est le témoin vivant de la dégradation du niveau de vie des Malgaches. «
Le célèbre chanteur Jaojoby Eusèbe qui fêtait lui aussi ses 50 ans de scène cette année était à l’animation. De quoi mettait de l’ambiance pour ce jubilé d’or de ce prophète des pauvres.
Arrivé à Madagascar pour la première fois en 1970 dans la région de Vangaindrano où il exerce en tant que maçon, et où il travaille aux côtés des paysans, des jeunes et des villageois. Il y travaille pendant deux ans avant de poursuivre ses études en théologie en France. Après son ordination en 1975, il était de retour à Madagascar pour s’occuper de la paroisse de Vangaindrano pendant près de 14 ans.
Sa congrégation l’a envoyé par la suite à Antananarivo en mars 1989 pour être le directeur du scolasticat des Lazaristes afin de former les jeunes frères de cette congrégation. C’est le début d’une nouvelle aventure pour ce prophète des pauvres. C’est au contact des plus pauvres vivant au milieu de la décharge qu'il a fondé son projet Akamasoa en décembre 1989.
Le lazariste a beaucoup fait depuis son arrivée à Madagascar et ne compte pas lâcher prise malgré son âge. En 30 ans, ce prêtre argentin a pu sortir de la pauvreté chronique près de 500 000 personnes en leur offrant un toit, une éducation, un soin, un avenir et surtout une dignité sans l’aide de l’Etat.
Ces actions sociales lui ont valu plusieurs dizaines de reconnaissances et de distinctions honorifiques. Doctorat honoris causa, légion d’honneur, ordre nationale, la liste est longue. L’année dernière il a été élevé au rang de Grand-Croix de deuxième classe.
Lova Rafidiarisoa
