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Nationale

Amboasary Atsimo - Huit enfants meurent de la famine

29/09/2020 03:35 © Moov

L’insécurité alimentaire sévit à Amboasary Atsimo. Elle a fait plusieurs victimes, dont des enfants.



Des images d’enfants très amaigris à Anki­limarovahat se, un village de la commune rurale d’Ifotaka, district d’Amboasary Atsimo, ont circulé sur les réseaux sociaux, hier. Ils n’avaient plus que la peau sur les os et n’arrivaient pas à se tenir debout. « Je n’ai pas pu retenir mes larmes, lorsque j’ai vu ces enfants », témoigne Solange Angèle, députée d’Amboasary Atsimo, qui a publié ces photos sur sa page Facebook.

Elle est allée dans cette commune qui se trouve à 45 kilomètres du chef lieu du district, hier, suite à l’appel de détresse du maire d’Ifo­taka. « Le maire nous a rapporté les décès de huit enfants, survenus ces derniers jours. Nous avons vu leurs familles, endeuillées, lorsque nous étions sur place », rajoute-t-elle. Ce rapporteur général à l’Assemblée nationale affirme que ces victimes ont succombé à la malnutrition. « Nous avons vérifié si une maladie quelconque sévit dans ce village, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit, réellement, d’un problème d’alimentation. Les habitants n’ont rien à manger. Ils sont très émaciés et passent leurs temps à dormir », enchaine-t-elle.

Cela fait neuf mois que la pluie n’est pas tombée à Ifotaka, les paysans attendaient la pluie depuis le mois de décembre. Le fleuve de Mandrare est, complètement, à sec. Rien ne pousse sur les champs de culture. Depuis deux semaines, ces villageois ne mangent plus à leur faim. « Ils se sont nourris avec des feuilles qui ont poussé au bord du fleuve et avec une espèce de plante qui ressemble au manioc, dernièrement. Ces plantes sont, maintenant, épuisées. En deux semaines, les villageois se partagent le peu de nourritures qu’ils arrivent à trouver. Ils ne sont, donc, pas rassasiés. C’est pourquoi, ils sont très fatigués », raconte Solange Angèle.

Selon elle, d’autres personnes ont pu mourir de faim, si des nourritures n’ont pas été envoyées sur place, dimanche. Hier, quelques enfants auraient réappris à se mettre debout. Le gouverneur de la région d’Anôsy, Jerry Hatre­findrazana, annonce que ce t te famine qui sévi t à Ifotaka est un cas exceptionnel. « Ifotaka est une commune productrice. Mais à cause de la sécheresse qui a touché la partie Nord d’Amboasary Atsimo, depuis décembre, il n’y a pas de récolte. C’est pourquoi les habitants n’ont rien à manger », explique-t-il.

L’État va envoyer des aides aux habitants de cette commune. Un camion du bureau national de la Gestion des risques et catastrophes (BNGRC) quitterait Antana­# narivo, ce matin, pour acheminer ces vivres. L’augmentation des bénéficiaires du programme Fiavota, en réponse aux effets de la sécheresse dans le Sud, serait, également, en vue. Il ne s’agit là que de solutions d’urgence. Surtout qu’un plus grand nombre de population a besoin d’aides, dans le Sud et que les effets de la sécheresse risquent encore de perdurer. « La sécheresse a affecté les dix huit communes du district d’Amboasary Atsimo », lance la députée d’Amboa­sary Atsimo.

Plusieurs projets ont été mis en œuvre dans le Sud pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Malheureu­sement, rien n’a abouti. L’insécurité alimentaire reste cyclique. Le chef d’État a annoncé, récemment, l’implantation d’une usine de fabrication de compléments alimentaire dans le Sud, pour apporter des solutions durables aux problèmes de malnutrition dans le Deep South. Pour le moment, cette usine n’a pas encore commencé son activité. On attend la concrétisation du projet.

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