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Economie

Services financiers - 45% de taux d’inclusion financière escompté

20/02/2020 02:36 © Moov

93% de la population active gagne sa vie dans le secteur informel, d’où la facilitation de l’octroi de crédit à travers l’ouverture d’un bureau centralisant des données personnelles.


Grand défi. C’est à l’annonce officielle, hier, de l’ouverture du bureau d’information sur le crédit ou BIC, que l’accentuation de l’accès au crédit a de nouveau été soulevée. Le BIC assure un service externalisé dont l’organisme régulateur est la Banque centrale. Par ce bureau devront transi­ter des données suffisantes sur le maximum de personnes afin de faire décider une institution financière à octroyer un prêt à un individu qui en fait la demande sans être, ni usager, ni client d’une quelconque structure financière. Dans son allocution, la représentante locale de la Société Financière Internationale ou SFI auprès de la Banque mondiale, Michelle Ayo, fait état de « 93% de la population active dans le secteur informel ». Cette situation oblige à sécuriser le circuit financier national pour faire contribuer les activités génératrices de revenus au dynamisme de l’économie. « Un temps record de neuf mois a suffi pour mettre en place le cadre réglementaire instituant le bureau d’information sur le crédit », précise Tiana Ramanarivosoa , principale responsable du projet d’inclusion financière à Madagascar. Depuis 2017, à travers un partenariat entre la Banque centrale et la Banque mondiale, l’expert de la SFI, Oscar Madeddu , a veillé à la préparation du lancement officiel du BIC afin « de faire bénéficier la population active de l’accès généralisé au crédit ».
Selon le gouverneur de la Banque centrale, Henri Edmond Rabarijohn, « l’ouverture officielle du bureau d’information sur le crédit va faire augmenter le taux d’inclusion financière jusqu’à 40%, voire 45% d’ici 2022 ». Dès hier, tous les responsables d’institutions financières incluant banques et micro finances ont participé aux échanges sur le mode de fonctionnement du BIC et son impact sur la frange de la population non bénéficiaire des services financiers jusque-là. « Le BIC va recevoir des informations émanant des institutions financières et ces informations sont transmises au BIC sur consentement préalable des personnes concernées. Arrivées au BIC, ces informations vont permettre d’établir des rapports de solvabilité sur ces mêmes personnes afin de permettre aux institutions financières de décider de l’octroi de crédit à un demandeur », selon Faly Razafimbelo, responsable au sein de la société privée CRIF Mada­gascar qui s’occupe du BIC. La collecte d’informations à centraliser au BIC démarre et les grands facturiers sont inclus dans le processus car ils disposent du maximum de données sur un nombre très large de personnes. à travers une collaboration efficace, les usagers des gros facturiers et institutions financières émettront leur consentement par rapport à la transmission de leurs données au BIC car une fois ces données fichées, les références sur les personnes serviront de motifs de décision par rapport à l’octroi de crédit. « La connaissance du comportement d’un individu vis-à-vis d’un service dont il est bénéficiaire est de nature à faire décider de l’opportunité de l’octroi d’un prêt », rajoute Oscar Madeddu.

 

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