Arcades d’Analakely : Construction avortée d’une centaine de stands
Alors que l’affaire de construction des pavillons sur un parking opposant les commerçants du marché d’Anosibe à la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’est pas encore résolue, un autre projet en vue de construire une centaine de stands aux abords des arcades à Analakely, a été soumis à la session extraordinaire du conseil municipal à l’Hôtel de ville hier. En session pendant trois jours, dont la clôture est prévue ce jour, les conseillers municipaux ont débattu sur le sujet hier.
Les conseils municipaux se sont opposés catégoriquement à l’intention des dirigeants de la ville de concrétiser le projet. « Personnellement, je suis contre la création de pavillons dans le centre-ville vu les constructions illicites déjà installées à tous les coins des rues », s’insurge Lalatiana Ravololo-manana, conseillère municipale.
Grosso modo, le projet s’intitule « Embellissement et valorisation de l’avenue de l’Indépendance à Analakely ». Les détails prévoient l’installation de cent vingt pavillons commerciaux devant les arcades. Selon le terme de référence, ces nouvelles infrastructures seront reparties sur huit secteurs autour de l’avenue de l’Indépendance. Avec des dimensions et de catégories différentes, des stands métalliques seront destinés à diverses activités, à l’instar de la vente de téléphones et d’accessoires électroniques, d’arts malgaches ou d’articles artisanaux, des gargotes,des restaurants et fast-food. Des toilettes mobiles pour les clients ont été également conçues dans ce projet.
Au cours des débats, les conseillers municipaux ont défendu l’image de la capitale. La valeur du patrimoine de la ville a été mise en exergue du fait que l’avenue de l’Indépendance ne doit pas être défigurée malgré la volonté de l’Exécutif de la CUA de concrétiser son projet. Les cinquante conseillers présents à la session ont alors réuni leur voix. Le projet a été rejeté à l’unanimité.
Selon l’information émanant du conseil municipal, le projet a été conçu sous Guy Rivo Randrianarisoa quand il a occupé le poste de secrétaire général de la CUA. Bien que l’ancien bras droit du maire, Lalao Ravalomanana, ne soit plus en fonction, le fait de rejeter son idée n’a pas posé de problème au conseil, explique un conseiller.
Si l’on s’en tient aux dispositions inscrites dans le terme de référence, l’initiateur avait l’intention d’améliorer les ressources financières de la municipalité d’une part, et de faire de la capitale une ville attractive d’autre part.