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Nationale

Projets Velirano - Deuxième semestre décisif pour Rajoelina

31/07/2019 05:09 © Moov

Le président de la République entame le second semestre de son mandat. La concrétisation ou, du moins, la mise en marche du gros de ses « engagements », de campagne est attendue.


Attendu au tournant. Sur le plan politique, tous les voyants sont au vert pour Andry Rajoelina, président de la République. À l’entame du second semestre de son mandat, le chef de l’État sera, toutefois, surtout attendu sur un autre front, le développement. Tous s’attendent maintenant à ce qu’il engage la vitesse supérieure dans la concrétisation de ses « Velirano », ou ses engagements de campagne.
Après un carton plein aux élections législatives, la grande majorité de l’Assem­blée nationale est teintée en Orange. Taisant les revendications des sphères d’influence qui l’entoure, le locataire d’Iavoloha a affirmé son autorité sur ses ouailles, en choisissant de garder le même effectif gouvernemental. En reportant les communales, le pouvoir se déleste d’une nouvelle bataille politique.

L’ordonnance portant loi de finances rectificatives, est déjà en scène. Un texte dont la confection a accaparé une grande partie des six derniers mois. Il traduit en budget les axes du « programme Initiative pour l’émergence de Madagascar », selon une déclaration lue lors de l’annonce de la formation du nouveau gouvernement, le 24 juillet, à Ambo­hi­tsirohitra. Le Fonds monétaire international (FMI), vient d’accorder le décaissement de la dernière tranche de la Facilité élargie de crédit (FEC).

C’est une garantie aux yeux du monde que Mada­gascar est un pays fiable avec une stabilité financière et de bonnes conditions politiques. Pour beaucoup donc, « rien, en apparence, ne devrait empêcher l’administration de réussir ». Avec des promesses fleuves dans tous les districts du pays, qu’il a déclinés en « Velirano », un mot ayant une portée culturelle significative, Andry Rajoelina a une obligation de résultat.

Le locataire d’Iavoloha a promis d’engager la concrétisation de ses engagements dès son entrée en fonction. L’échéance pour certains projets a même été annoncée avant la fin de sa première année de mandat. Après avoir pris six mois pour une prise en main du pouvoir, l’Exécutif n’a plus de temps à perdre. Que ce soit sur le plan visuel, ou sur le fond, ceux qui aspirent à la réalisation des engagements présidentiels trépignent d’impatience.

Certes, Rome ne s’est pas fait en un jour, mais des timings ont été annoncés. Jusqu’alors, du reste, l’administration Rajoelina a surfé sur la continuité de l’État pour répondre à ses détracteurs. Le projet Tana Masoan­dro, par exemple, devrait être la vitrine de l’IEM.

La mise en marche est annoncée pour cette année. Seulement, il ressort d’une conférence organisée à l’uni­versité d’Antananarivo, la semaine dernière que des interrogations se posent encore, sur le financement de cette nouvelle ville dont le coût est estimé jusqu’à un milliard de dollars.

Le terme de Partenariat public privé (3P), privilégié pour la concrétisation de ce projet pharaonique doit également, faire l’objet d’éclaircissement. Le financement conditionne la mise en marche des principaux projets de l’IEM. Tous ses engagements, Andry Rajoelina devra, cependant, les concrétiser dans le respect de l’orthodoxie financière. Être adoubé par le FMI implique, aussi, que les activités financières de l’État seront scrutées à la loupe.

Ce gendarme financier qui ne cesse de rappeler qu’il faudra faire attention à la stabilité macroéconomique et la soutenabilité de la dette. À cela s’ajoute l’obligation de probité de l’administration. La lutte contre la corruption qui figure, aussi, dans les engagements présidentiels. La latitude et les moyens dont jouit le Système anti-corruption (SAC), notamment, dans son rôle de chien de garde contre les errements des tenants du pouvoir public, sera déterminant.

« C’est bien beau de faire de grands projets, mais il faut surtout, qu’ils aient un impact sur le quotidien de la population », rappelle un élu Orange. Les ménages, effectivement, sont surtout impatients de voir les impacts de l’IEM sur leur vie de tous les jours.

Le coût de la vie, l’alimentation, l’accès à l’eau potable, à l’énergie, la sécurité, un système éducatif et de santé, au moins, correct. Au-delà du visuel, ces chantiers requièrent des résultats rapides et concrets de la part de l’État.

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