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Nationale

Congrès national - Le TIM tente de sauver les meubles

10/07/2019 06:09 © Moov

Quelques jours après s’être aligné dans les rangs de l’opposition, le TIM tiendra un congrès national, en fin de semaine. L’avenir du parti et de son chef de file sera en jeu.

 


Rafisto­lage. C’est ce que les ténors du Tiako i Mada­ga­sikara (TIM), seront amenés à faire durant le congrès national du parti, vendredi et samedi, au Magro Tanjombato. « Le TIM est toujours debout », est le slogan inscrit en gras sur l’affiche appelant les militants de la formation politique présidée par Marc Ravalomanana, ancien chef d’État, à prendre part à la messe politique, en fin de semaine.

Au regard de l’affiche publiée sur les réseaux sociaux, le rendez-vous de Tanjombato, est annoncé comme une démonstration de force du TIM. Il pourrait, cependant, surtout s’agir d’une opération sauvetage du parti. Les deux revers électoraux successifs, à savoir à la présidentielle et aux législatives, ont en effet, laissé des traces. Ces deux scrutins ont démontré que l’écu­rie de l’ancien président de la République peine à garder une envergure nationale.

Le TIM a, même, grandement perdu du terrain dans ses fiefs lors des législatives pour ne gagner, au final, que seize sièges à l’Assemblée nationale. Ces deux échecs électoraux ont, aussi, mis à mal la cohésion au sein du parti. Pour cause de désaccord ou de rivalité interne, des ténors du parti se tiennent à l’écart, ou encore sont mis sur la touche, ou carrément évincés.
C’est le cas, entre autres, de l’ancien député Félix Randriamandimbisoa, qui a présidé le groupe parlementaire TIM durant la précédente législature.

Non retenu pour porter l’étendard du parti à la dernière course à la députation, l’ancien député du 4e arrondissement d’Antananarivo, semble en être définitivement évincé. Pareillement, pour l’ancien député Guy Rivo Randrianarisoa. Considéré comme le bras de droit de Marc Ravalomanana, les hostilités de part certains membres du TIM l’auraient amené à démissionner de son poste de secrétaire général de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA).

Contactée, Olga Rama­lason, secrétaire général du parti, explique que le congrès a été déclenché par la décision du TIM de s’aligner dans l’opposition. « Nous allons l’annoncer officiellement aux membres. Nous allons, également, revoir le statut du parti et renforcer le règlement intérieur afin qu’il n’y ait plus de retournement de veste », indique-t-elle.

L’élection des nouveaux membres du bureau de la formation politique, ou encore, les candidats du parti aux élections communales, ainsi que, l’identité du chef de l’opposition devront, également, être au menu des deux jours de congrès, à Tanjombato. Si le TIM affirme vouloir privilégier la relève dans conduite des affaires du parti, il semble que Marc Ravalomanana soit toujours incontournable.
Il semble, d’autant plus, être le seul à faire l’unanimité auprès des militants et des sympathisants du TIM qui en train de péricliter. L’ancien président de la République, jusqu’alors, ambitionne de revenir aux affaires étatiques. Pour rester incontournable sur la scène politique, il lui faut rester sous les projecteurs.

Garder la présidence du TIM devrait lui offrir la tribune nécessaire à ses ambitions politiques. Il est peu probable, par ailleurs, que quelqu’un ose lui contester ce statut étant donné son omnipotence au sein de son parti. Comme le Tiako i Mada­gasikara s’est officiellement déclaré opposant, et qu’il est le seul parti d’opposition à avoir des députés, le poste de chef de l’opposition semble lui être destiné. Un statut qui pourrait offrir à Marc Ravalomanana, la tribune nécessaire à ses ambitions politiques. Seulement, est-ce que le siège de 7e vice-président de l’Assemblée nationale sera suffisamment prestigieux aux yeux de l’ancien chef d’État, habitué à mener la barre ?

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