Fête musulmane - Le jour férié décalé le 5 juin

Ceux qui ont envisagé « un break » pour le 4 juin doivent y renoncer. Ce mardi ne sera pas un jour férié, comme il a été annoncé depuis le mois de février, pour fêter l’Eid Ul-Fitr, une fête musulmane. La journée chômée et payée a été décalée pour le 5 juin, comme l’ont affirmé des membres du gouvernement, à l’instar de Gisèle Ranampy, ministre du Travail, de l’emploi, de la fonction publique et des lois sociales, le Général Richard Ravalomanana, secrétaire d’État auprès du ministère de la Défense nationale, en charge de la Gendarmerie. « Cela a été discuté lors du conseil du gouvernement du 28 mai. Un communiqué a été déjà établi par rapport à cette décision », souligne le Général Richard Ravalomanana, joint au téléphone, hier.

Le communiqué en question, signé par la ministre du Travail, hier, précise que « la détermination exacte de la date et de la jouissance des droits y afférents sont laissés aux soins des pratiquants de la religion ». Le 21 mai, l’association cultuelle « Fikambanana Silamo Malagasy » a affirmé dans une demande de rectification de la date de cette fête musulmane, que « selon le calendrier de la plupart des congrégations musulmanes d’Antananarivo, le jeûne se termine le 4 juin et la fête Eid Ul-Fitr aura donc lieu le 5 juin ».

Les données astronomiques fournies par l’Institut et observatoire géophysique d’Antananarivo (IOGA) soutiendraient, en outre, que la nouvelle lune ne serait visible que le 4 juin. C’est l’apparition de cette nouvelle lune qui déterminera la tenue de cette fête qui marque la rupture du jeûne du mois de ramadan.

Si cette association cultuelle est affirmative dans sa déclaration, une autre communauté musulmane persiste à dire qu’il faudrait attendre le 3 juin pour confirmer la date. « Nous attendons la petite lune en forme de croissant apparaître depuis l’Ouest, ce lundi entre 17 heures et 19 heures », indique la source qui critique cette association cultuelle, d’avoir donné cette date du 5 juin.

Le ministère du Travail précise dans le communiqué que « Si cette date coïncide au jour du 5 juin, selon détermination reçue postérieurement à la sortie du décret, dans ce cas, le 5 juin sera la date de l’Eid Al-Fitr pour cette année ». Depuis cette année, les fêtes musulmanes figurent dans la liste des jours fériés applicable pour tous travailleurs. Selon une publication de la ministre de la Culture et de la communication, Lalatiana Rakotondrazafy Andrian­tongarivo, sur les réseaux sociaux, comme les fêtes chrétiennes, les fêtes musulmanes seront aussi fériées pour tous, pour éviter la discrimination. Certains voient d’un mauvais œil cette décision de l’État. « Madagascar est un pays chrétien depuis des siècles. Pourquoi aux Comores, un pays musulman, on ne décrète pas de jour férié pour les fêtes chrétiennes alors qu’il y a des chrétiens ? », s’interroge un observateur.