Gestion durable : Madagascar et la Banque Mondiale préparent le projet des “obligations lémuriens"
Une réunion technique s’est tenue récemment au ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, à Antananarivo. Elle a réuni les spécialistes sectoriels de la Banque Mondiale et les responsables nationaux. L’objectif était d’identifier et de préparer le Projet de gestion des paysages terrestres et marins, incluant un mécanisme innovant appelé « obligations lémuriens ».
Une vision intégrée pour l’aménagement du territoire
La mission de la Banque Mondiale, dirigée par Mme Sachiko Kondo, spécialiste principale en gestion des ressources naturelles, et M. Laza Rakotondrasoa, co-chargé du projet, a permis d’approfondir les échanges avec l’équipe malgache. Les discussions ont mis en avant la nécessité de sécuriser foncièrement les aires protégées, condition essentielle pour leur durabilité. Elles ont également insisté sur l’importance de planifier les territoires environnants, afin de réduire les pressions humaines sur les écosystèmes fragiles.
Au-delà de la conservation, le projet entend placer les communautés locales au centre des solutions. L’accompagnement de ces populations vise à les rendre actrices de la protection de l’environnement tout en améliorant leurs conditions de vie.
Les « obligations lémuriens » : un mécanisme novateur
Le projet prévoit l’utilisation des « obligations lémuriens », un instrument financier innovant qui associe la préservation d’espèces emblématiques de Madagascar à la mobilisation de fonds pour le développement durable. Ce mécanisme ambitionne de créer un cercle vertueux où la biodiversité devient un levier économique et social.
Cette démarche traduit la volonté des autorités malgaches et de la Banque Mondiale d’intégrer la conservation dans une logique d’aménagement du territoire équilibré. Elle ouvre la voie à une coopération renforcée, capable de répondre simultanément aux défis environnementaux et aux besoins de développement des communautés rurales.
Ce projet montre une stratégie où la protection des richesses naturelles devient indissociable de la construction d’un avenir durable pour Madagascar.